ב"ה
Tsadikim

Rabbi Yossef 'Haïm de Bagdad : Le Ben Ich 'Haï, une lumière éternelle

לעלוי נשמת אבי מורי הקדוש עט"ר הרה"ג הצדיק החסיד והעניו  

רבי נסים אמסלם זצוק"ל וזיע"א

לעילוי נשמת אמנו הרבנית הצדקת רחל עישה בת עזיזה ע"ה

 

Le 13 Elloul 5784 aura lieu, béézrat Hachem, la Hiloula du Ben Ich 'Haï (Rabbénou Yossef 'Haïm de Bagdad), cette année le lundi 16 septembre 2024. Il fut l'un des plus grands Rabbanim séfarades de son époque, tant au niveau de la Halakha (loi juive) que sur le plan de la Kabala (Kabbale).

Le parcours du Ben Ich 'Haï

Apres de nombreuses années de mariage sans être bénis d’enfants, la femme du Rav Eliaou, le Grand Rabbin de Bagdad, se rendit au Maroc auprès du Grand Tsaddik Rabbi Yaacov Abih’ssira afin qu’il les bénisse. Il leur promit un fils qui illuminerait le peuple juif.

En 1832, dans l’année qui suivit ce voyage, elle mit au monde Yossef ’Haim.

Depuis son enfance, il était destiné à la grandeur. Mais à l’âge de sept ans, en jouant avec sa sœur, il tomba dans un puit et se noya. Le docteur appelé sur les lieux déclara ses chances de survie minimes, mais un miracle eut lieu. En se réveillant, Yossef ‘Haim promit de consacrer sa vie à l’étude de la Torah.

A partir de ce jour, il étudia intensément. Il se maria à l’âge de 18 ans avec la sœur de son Maitre le Rav A. Somekh. Puis, alors qu’il n’était âgé que de 26 ans, son père décéda et il le remplaça à son illustre poste. Le Chabbat, il donnait des conférences dans la Grande Synagogue de Bagdad, et des milliers de personnes se pressaient dans la Synagogue et la cour attenante afin de l’entendre commenter la Torah.

Son élève, Rabbi Ben Tsion Hazzan, qui devint Rav de la Vieille Ville de Jérusalem jusqu'à sa conquête par les arabes en 1948, décrivit le Ben Ich 'Haï en ces termes : « Si les enfants d'Israël avaient, à leur époque, écouté les prophètes comme ils écoutent aujourd'hui notre Maître Rabbi Yossef 'Haïm, le Beth Hamikdach n'aurait pas été détruit ».

Le Ben Ich ‘Hai était très attaché à la Terre d'Israël.

Au mois de Nissan 1869, Rabbi Yossef ‘Haïm voyagea avec son frère, le Rav Ye’hezkel afin de pèleriner en Israël et prier sur les tombes des Justes.

Arrivés à Damas, ils furent reçus par la communauté de la ville qui les accompagna vers les tombes des Justes de Galilée.

Arrivé au village d'Avnit où se trouve la tombe de Bénayahou ben Yéhoyada, un Grand Tsaddik qui était le chef de l'armée du Roi Chlomo, Rabbi Yossef ‘Haim y ressentit une sainteté exceptionnelle; il comprit alors que la racine de son âme était la même que celle du Tsaddik Ben Yéhoyada.

Il visita également la tombe de Rabbi Chimon Bar Yo’hai et y écrivit le poème "Vaamartem Ko Le’hai" “ואמרתם כה לחי” que l’on chante à Lag Baomer. De là, ils continuèrent jusqu'à Jérusalem. Ils y furent reçus avec un grand respect par tous les Sages et Grands de Jérusalem. L'une des raisons du voyage de Rabbi Yossef ‘Haim était sa volonté d'étudier avec les étudiants de la Yechiva de Bet El. Puis il  continua vers le sud à Hébron, pour visiter les tombes des Patriarches au Caveau des Patriarches.

Il retourna dans sa ville natale en rapportant de la poussière d'Israël, qu’il éparpilla sur le sol de la Synagogue où il priait, et plaça également une pierre au sommet du mur est de sa Synagogue.

Voici une des péripéties de son voyage qui nous éclaire sur sa grandeur :

Rabbi Yossef ‘Haim partit pour Erets Israël accompagné de plusieurs Talmidé Hahamim. En chemin, il poursuivit son programme d’étude par cœur, se levait à minuit pour réciter le Tikoun Hatsot puis continuait à étudier jusqu’à l’heure de la prière.

Avant le départ, il avait négocié avec le chamelier arabe la clause selon laquelle la caravane s’arrêterait le Chabbat. Mais ce dernier refusa d’honorer sa parole et abandonna le groupe en plein milieu du désert un vendredi après-midi, alors que le Rav lui avait demandé de s’arrêter pour cause du début imminent du Chabbat. Ne se laissant pas intimider, ils commencèrent à s’organiser pour passer Chabbat sur place.

Dans la nuit, des brigands survinrent, et leur chef se dirigea tout droit vers la tente de Rabbi Yossef ’Haim. Le voyant plongé dans l’étude, le visage éclairé d’une lumière sainte, il s’enfuit avec tous ses hommes. Le chamelier, qui campait un peu plus loin, ayant observé toute la scène, demanda à être pardonné et respecta par la suite toutes les conditions de voyage qui avaient été fixées.

Voici une autre histoire qui nous éclaire sur son caractère :

La vie de la communauté de Bagdad était axée sur la Torah, et pourtant, en 1875, un professeur juif viennois du nom d'Obermeyer vint à Bagdad. Il était envoyé par les libéraux pour tenter d'introduire la réforme à Bagdad. Il commença à s'immiscer dans les affaires communautaires et se moqua des décrets que Rabbi Yossef 'Haïm avait proclamé. Il écrivit même un article dans lequel il s'attaquait au Rav.

La communauté proclama immédiatement un herem contre lui.

La même semaine, Obermeyer reçut un télégramme lui annonçant le décès de sa mère. Il essaya d’organiser à son domicile un mynian (quorum de 10 hommes- condition obligatoire pour faire la prière) pour la semaine de deuil, mais pas une seule des 80000 âmes que comptait la communauté de Bagdad n’accepta d’y participer.

Obermeyer fut finalement contraint de se présenter devant le Bet Din (tribunal rabbinique) et de demander publiquement ses excuses à Rav Yossef ‘Haim.

Voici une petite anecdote supplémentaire sur la grandeur du Ben Ich ‘Hai :

Le neveu de Rabbi Yossef ‘Haim, Rabbi Binyamin Ben Moché, racontait qu’il était entré un jour chez son oncle un vendredi après-midi et qu’il l’avait trouvé en train de pleurer.

Lui demandant la raison de ses pleurs, le Rav lui répondit : « Quand le concierge qui nettoie la cour est passé devant la porte, on lui proposa de gouter aux plats du Chabbat. Mais il refusa en disant que sa vie entière il avait fait attention de ne pas jouir de ce qui appartenait aux autres. Cela me rend jaloux, dit le Rav. Car voici un homme simple mais combien plus grand que moi. » La Guémara ne dit-elle pas : « Plus grand est celui qui se nourrit grâce à ses propres efforts que celui qui craint le Ciel ».

« C’est pourquoi je pleure ».

 

Son érudition dans tous les livres de Halakha fut très vite découverte par ses contemporains. C'est pour cette raison que des questions lui furent posées du monde entier. Ses réponses furent publiées dans son Responsa « Rav Péalim ». Cependant, son livre le plus connu par le grand public est le livre intitulé « Ben Ich ‘Hai ». C’est un livre de discours que Rabbi Yossef ‘Haim prononçait dans sa communauté le Chabbat avant la Séouda Chlichit. Ses cours pouvaient durer trois heures d'affilée, passant d’un sujet à un autre en juxtaposant des commentaires sur les versets de la Paracha de la semaine, de la Halakha et des notions de Kabbala. Pour beaucoup de juifs originaires d’Irak, ce livre est le livre de référence en matière de Halakha. Le Rav Morde’hai Eliaou cite principalement le Ben Ich ‘Hai.

Le Rav Yossef 'Haïm s'éteignit le 13 Eloul 5669 (1909). La terrible nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans tout le pays. Même le Pacha de Bagdad (gouverneur) ordonna aux gardes de l'armée d'escorter le cercueil pour honorer le défunt. Il fut enterré à Bagdad.

Aujourd’hui, un siècle après sa disparition, ses minhagim (coutumes) sont toujours suivis par la communauté juive sépharade. L’héritage que Rabbi Yossef ‘Haim laissa derrière lui continue d’inspirer le monde juif tout entier.

 

HILOULA DU BEN ICH 'HAÏ

L a Hiloula du Ben Ich 'Haï est célébrée cette année le 16 septembre 2024.
Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé de Jérusalem, suivie d’une collation après la prière de min'ha.

À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire,  à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !

Puis, récitez la formule ci-après : 
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.

Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem. 


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Prochaines dates de la Hiloula du BEN ICH 'HAÏ

2024 ► 16 septembre

2025 ► 6 septembre

 

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Pour que chaque juif, à Jérusalem, puisse commencer l’année 5785 dans la joie et la douceur en accomplissant les mitsvot de Roch Hachana !

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Paru au Journal Officiel du 01/1990
 

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