Hilloula de l’ANGE Rabbi Refael Enkaoua Zatsal : un haut décisionnaire de renom
Parmi les grands Tsadikims de la génération, l’association Tsidkat Eliaou aime à retracer le parcours des guedolims du Maroc, chaque Tsadik est une lumière au cœur de l’association puisque chacun avec son mérite prie pour le Am Israël. Cette année, le Mardi 13 Juillet 2021 aura lieu la Hilloula du tsadik Rabbi Refael Enkaoua zatsal.
Son rôle au Maroc, qui était-il ?
Rabbi Refael Enkaoua est
né en 1848 à Salé au Maroc. Il était un dayan et haut responsable
dignitaire du Beth din (tribunal rabbinique) du Maroc. Célèbre au Maroc (mais
pas seulement au Maroc) pour ses qualités en matière de justice, ses opinions
halakhiques, il était hautement obéi et
écouté des hautes sphères rabbiniques aussi bien au Maroc qu’en Afrique du Nord et même en Israël.
Le Maroc, à l’époque sous protectorat Français, voyait ses administrations et hauts fonctionnaires vouer au Tsadik un immense respect et un mérite qui lui vaudra même plus tard d’être promu Chevalier de la légion d’honneur. Il est entre autres l’auteur d’ouvrages tels que Paamone Zaave*. Dans ses écrits, il commentait d’importantes décisions halakhiques, nous livrait ses opinions sur le Choulhan Arouh ou divers écrits talmudiques.
Rabbi Enkaoua : une influence sans frontières
Dans un Maroc et même un Maghreb
un peu chamboulé par les différents
protectorats, il fallait un homme à la fois important et discret, capable de
maintenir l’ordre communautaire. A l’arrivée au Maroc du Maréchal Lyautey au début
du 20ème siècle (1912), la volonté de réforme et de changement sur le plan juridique
et administratif prédominait. Ceci dit le nouveau gouvernement sachant la communauté
Juive locale influente tenait à ce qu’une instance rabbinique dirige les communautés
religieuses et très vite le choix se porta sur Rabbi Refael Enkaoua de
mémoire bénie.
Il ne fait nul doute (de par les récits de nos parents et par ceux des rabbanims eux même) qu’en règle générale les communautés locales aussi bien Musulmanes que Chrétiennes confondues, témoignaient d’un respect profond pour les grands Tsadikims. Crainte (dans le bon sens du terme), hommage et révérence, tous savaient et savent encore le poids du Dayan Enkaoua zatsal que son mérite nous suive.
Dans les années 20, les tribunaux rabbiniques ouvrent leurs portes un peu partout dans le pays et étendent leurs influences diverses jusqu’aux confins du Maroc (Meknès, Oujda, Essaouira aussi connu sous le nom de Mogador. Ainsi de nombreuses villes voient naître leurs instances rabbiniques).
Le grand événement qui
s’éveille et se dessine dans le paysage Marocain sera la naissance du tribunal
Rabbinique de grandes instances pour appels régenté par le Tsadik Enkaoua,
il s’agissait d’un immense beth din (sorte de cours suprême Rabbinique) constituée
de décisionnaires et Dayanims.
Le grand bouleversement qui eut lieu à
cette époque fût que les grands rabbanim n’étaient pas vus uniquement comme les représentants des instances religieuses isolées, mais également considérés comme de
véritables fonctionnaires français.
Levaya du Tsadik Rabbi Refael Enkaoua Zatsal
Le Tsadik aura
mené de grands projets toute sa vie durant, puissant et droit dans ses choix et
dans sa manière de diriger le tribunal, c’était un Juste parmi les Justes
toujours humble et dédié à sa communauté.
Son triste départ (Alav hachalom) en 1935
sera une onde de choc, et ses funérailles seront suivies par des milliers de
Marocains et hauts responsables communautaires français. Les rues de Rabat
pleurant leur Tsadik.
C’est en cette semaine de hilloula solennelle que Tsidkat Eliaou se joint comme chaque année à la commémoration de ce Juste.
Que son mérite nous accompagne dans toutes nos actions dans la paix, la santé, la sérénité et la réussite.
Pensez svp aux enfants démunis de Jérusalem, Merci !
N’hésitez pas à consulter le site et l’actualité de l’association Tsidkat Eliaou, sur lequel vous pourrez retrouver de nombreux récits sur la vie de nos Tsadikims.
https://www.tsidkat-eliaou.org/
Mardi 13 juillet 2021 / 4 Av 5781