ב"ה
Enseignement

TOU BÉAV, du deuil à la joie


Tou Béav vendredi 12 août 2022

Dans la semaine suivant le 9 Av, après que nous ayons jeuné et pris le deuil pour l’exil et la destruction des deux Temples de Jérusalem, survient un jour particulier, le 15 du mois de Av, appelé en hébreu Tou Béav. Le mot Tou en hébreu s'écrit טו. La lettre ט ayant la valeur numérique de 9 et la lettre ו de 6  soit = 9+6 = 15 (Av).

Le Talmud nous apprend que le jour de Tou Béav, les filles d'Israël sortaient danser dans les vignes, et tout homme qui désirait se marier allait y rencontrer sa future épouse. De plus, de nombreuses délivrances eurent lieu pour le peuple d’Israël, tout au long de l’histoire, en ce jour si particulier.

Comment comprendre ce passage en quelques jours seulement d’un deuil national et profond à une journée de danses, de mariages et de joie ? Quels sont les événements qui eurent lieu en ce jour mémorable ?

Rabbi Chimon ben Gamliel disait : “Il n’y eut pas de fêtes aussi grandes pour Israël que le 15 Av et Yom Kippour. En ces jours, les filles de Jérusalem sortaient et dansaient dans les vignobles. Que disaient-elles ? « Jeune homme, lève tes yeux et regarde qui tu vas choisir... » " (Talmud Taanit 26b).

Dans le Cantique des Cantiques (3,11) il est écrit : « Sortez, filles de Sion, regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de son mariage et le jour de la joie de son cœur. »

Le Talmud Taanit (26b) nous explique : « Le jour de son mariage », c’est le Don de la Torah; « le jour de la joie de son cœur », c’est la construction du Saint Temple, qui sera reconstruit promptement de nos jours.

Ce n’est pas une coïncidence que Yom Kippour et le 15 Av furent des jours propices à la présentation des jeunes gens en vue du mariage. En effet, ces deux jours sont les dates des "fiançailles" et du "mariage" de D. et d’Israël.

Yom Kippour, le jour où les secondes Tables de la Loi furent données à Moché, est le jour où Israël s’est "fiancé" à D. .

Le 15 Av, le jour de la renaissance après l’immense deuil de la destruction des deux Temples, célèbrera notre mariage à D., avec la rédemption finale du Machia’h bimeéra beyaménou amen.

En ce jour de Tou Béav eurent également lieu de nombreux évènements historiques joyeux dans l’histoire du peuple d’Israël, et ils donnent un cachet festif à ce jour.

Tout d’abord,  le 15 Av fut le jour où les Bnéi Israël cessèrent de mourir dans le désert.

En effet, suite à la faute des explorateurs, la punition annoncée fut que toute cette génération devrait mourir dans le désert et ne pourrait pas entrer en Erets Israël.

Ainsi, pendant les quarante ans de pérégrinations des Bnéi Israël dans le désert, chaque année, la veille du 9 Av, on annonçait dans le camp que chaque homme devait se préparer une tombe. De crainte de mourir sans s'être préparé de sépulture, chacun creusait une fosse dans laquelle il dormait cette nuit-là. Au matin, on annonçait : « Que les vivants se séparent des morts ! » et tous les survivants se levaient.

Cette préparation lugubre se répétait d’année en année. Mais à la fin de la quarantième année, au petit matin, tous les hommes sortirent vivants. Étonnés, ils crurent s'être trompés de date. Ils dormirent à nouveau dans leur tombe la nuit suivante, et ainsi de suite jusqu'au 15 Av. Lorsqu'ils virent la pleine lune et constatèrent qu’aucun homme n'était mort, ils comprirent que le décret était levé. Cette génération marqua le 15 Av comme un jour de fête.

Egalement, les tribus d'Israël reçurent à nouveau la permission de se marier les unes avec les autres en ce jour.

Après l'épisode de la concubine de Guiv'a (Choftim-Juges 19-21), le peuple d’Israël se sépara de la tribu de Binyamin en se jurant de ne pas permettre aux hommes de Binyamin d'épouser des femmes d'autres tribus. Cet anathème dura jusqu'à ce que les Bnéi Israël se rendirent compte que la tribu de Binyamin s'amoindrissait. Ils décidèrent alors qu'aucune tribu « ne devait être effacée d'Israël » (Choftim-Juges 21.17) et cherchèrent comment ils pourraient revenir sur leur serment. Ils en trouvèrent le moyen le 15 Av, et ce jour devint un jour de fête.

Au temps du roi Hochéa, le chemin vers le Temple de Jérusalem fut réouvert le jour de Tou Béav.

Lorsque Yéroboam, fils de Nébat, descendant de David, devint roi d'Israël, il mit des sentinelles le long de la route pour empêcher le peuple Israël d'aller pèleriner à Jérusalem et fit tuer quiconque lui désobéissait.

Lorsque Hochéa, fils d’Ela, monta sur le trône le 15 Av, il supprima les sentinelles et rouvrit la route du Temple, et cette occasion fut marquée par la célébration d'un jour de fête.

Enfin, en ce jour,  les morts de Bétar furent inhumés.

Suite à l’échec de la révolte de Bar Kokhba, l’empereur Adrien commit un massacre parmi les habitants de Bétar. Dans sa cruauté, il n’autorisa pas les morts à être inhumés selon la Loi juive, mais s’en servit comme barrières devant ses vignes. Au bout de plusieurs années seulement, l’autorisation fut accordée de les enterrer le 15 Av, et malgré le temps écoulé, les corps étaient restés intacts.

Pour toutes ces raisons, le 15 Av est un jour de joies et de délivrances.

Le calendrier juif nous enseigne ici une leçon pour la vie. Le 15 Av, la lune est pleine, c’est un symbole fort : de même que la lune décroît et semble disparaître pour toujours avant de renaître, ainsi le peuple juif paraît parfois s'effacer au fil de l'histoire. Il trouve pourtant toujours les forces de sa résurrection.

Pour conclure, je citerai les paroles de nos Sages : le jour même de la destruction du Temple est né le Sauveur d'Israël, le Machia'h. Nous nous sommes endeuillés, mais maintenant nous voici revenus au temps de la joie. Par nos efforts renouvelés, d'étape en étape, nous devons aboutir à l’ultime : la venue de Machia’h bimeéra béyaménou amen.

Selon la halakha, le jour de Tou Béav est considéré comme une fête mineure, nous ne récitons pas les Ta’hanounim (prières demandant le pardon de nos fautes) lors de la prière du matin, et nous ne disons pas d'éloge funèbre.


Cette année Tou Béav aura lieu béézrat Hachem le vendredi 12 août 2022

  

Faire un don



 Pour bien commencer la journée, 5 minutes pour Hachem notre Roi Créateur


Durant l'été, les enfants démunis de Jérusalem n'ont pas le privilège de partir en vacances car la crise ne connait pas de répit. 20 % des enfants juifs vivent sous le seuil de la pauvreté en Israël… 

C’est pourquoi, dès à présent, et comme chaque année, Tsidkat-Eliaou se mobilise pour préparer la rentrée scolaire de 160 enfants issus de familles particulièrement défavorisées afin de  leur offrir des cartables et des fournitures scolaires pour qu’ils aient au moins la possibilité d’étudier dans de bonnes conditions. L'association veut également offrir à ces enfants des goûters et des repas chauds pour ne pas qu’ils étudient le ventre vide, car beaucoup d'enfants ne mangent pas 3 repas par jour !

OFFREZ-LEUR LA CHANCE DE RÉUSSIR LEUR RENTRÉE SCOLAIRE !

Faire un don


actions-tsidkat-eliaou
Tsidkat-Eliaou, le Hessed au quotidien à Jérusalem depuis plus de 25 ans.

DEVENEZ PARTENAIRES EN SOUTENANT NOS ACTIONS, MERCI

actions-tsidkat-eliaou

Association pour la Torah, l’Enseignement et les Mitsvots

Paru au Journal Officiel du 01/1990

Aides et secours aux nécessiteux

actions-tsidkat-eliaou
actions-tsidkat-eliaou actions-tsidkat-eliaou actions-tsidkat-eliaou
Partagez avec vos amis :
Découvrez Plus d'articles “Enseignement”

Pessa'h Jérusalem 5784

Fermer