La puissance et les pouvoirs extraordinaires du grand Admour Sidna Baba Méïr zatsal
Pour vous permettre d’apprécier à sa juste valeur cette histoire que j’ai vécue auprès du grand Tsadik Sidna Baba Méïr zatsal, je dois au préalable la replacer dans son contexte historique.
Après la guerre des Six jours en 1967 et après l’embargo décrété par le Général de Gaulle sur les livraisons d’armes, avions de combats, pièces de rechanges contre Israël notre PDG, M. Joseph Szydlowski, de mémoire bénie, a fait part au gouvernement israélien de son désir de créer en Israël une usine-filiale pour promouvoir l’indépendance du Pays dans la fabrication de moteurs d’avions et d’hélicoptères de combat, entre autres. Ce fut chose faite et l’inauguration de l’usine construite à Beit Shemesh a eu lieu en janvier 1969 par le Premier ministre israélien Monsieur Lévi Eshkol. En décembre 1969 l’usine recevait la visite de Madame Golda Méir.
Dans cette filiale de Beit Shemesh le gouvernement israélien était partie prenante, mais la majorité des actions était détenue par notre société-mère qui gardait le contrôle absolu de l’usine. Imaginez un peu ce que notre PDG a généré par son attachement inconditionnel à Israël : la transmission en quelques mois de quarante années de technologie et de savoir-faire à tous les ingénieurs et ouvriers spécialisés israéliens que nous avons accueillis et formés durant plusieurs mois de stages dans les ateliers de nos usines en France : c׳était fabuleux !
En quelques années l’usine de Beit Shemesh a pris un essor extraordinaire ce qui a permis de donner aux israéliens une plus grande autonomie industrielle dans le domaine aéronautique. Le personnel dépassait le millier en tenant compte de tous les ingénieurs supérieurs aéronautiques, ingénieurs, cadres et ouvriers spécialisés formés par nos soins.
Mais les choses ont malheureusement changé après la guerre de Kippour, en octobre 1973.
De très nombreux ingénieurs, cadres et ouvriers spécialisés de grande qualité sont tombés au champ de bataille dès les premiers jours de cette guerre ! Ce fut catastrophique également pour notre nouvelle usine de Beit Shemesh. La production et la gestion industrielles ont été durement affectées, sur de nombreuses années, malgré les aides financières colossales investies par la société-mère pour relancer la croissance et malgré l’embauche et la formation de nouveaux ingénieurs et ouvriers ! Les pertes d’exploitation allaient en augmentant !
C’est ainsi que, pour évaluer la grave situation de l’usine-filiale, le président et la direction générale de notre société-mère ont commandé en 1978 deux audits menés parallèlement par un cabinet parisien d’experts comptables et par un cabinet spécialisé de Londres. Suite à leurs rapports, un plan de licenciement fut établi par notre Direction Générale –licenciement qui commençait à prendre une tournure anti-israélienne, soutenu par les syndicats–, mais le président s’y est formellement opposé.
Et c’est ici que l’histoire commence.
Un matin de février 1979, la secrétaire du président m’appelle et me dit : « Monsieur Amsellem, le patron vous demande dans son bureau. Il vous attend. » Un fois arrivé dans son bureau, il me dit : « J’ai besoin de vous envoyer en mission en Israël dans notre usine de Beit Shemesh. Vous allez voir un petit peu ce qui se passe dans les comptes d’exploitation des trois dernières années et vous nous ferez un rapport, pour moi personnellement, et pour la direction générale. Vous nous direz ce que vous en pensez. » Je me sentais très gêné car quelques mois auparavant il avait déjà reçu les rapports de deux audits différents et je ne comprenais pas ce qu’il attendait de plus de moi.
Il continua :
« Je vous remettrais un ordre de mission officiel auprès de la Direction Générale de Beit Shemesh. Vous serez sur place accompagné par le Secrétaire Général, Monsieur Lévy, francophone qui est notre correspondant entre la maison-mère et la filiale de Beit Shemesh. Son rôle sera de vous assister totalement, de vous remettre tous les documents que vous demanderez et de vous attribuer le personnel nécessaire, si besoin, pour mener à bien votre mission. »
Je lui indiquais que ma femme venait d’accoucher, deux semaines et demie auparavant, et qu’il me fallait la consulter avant d’accepter ce travail. Il me proposa alors de voyager avec elle en Israël, tous frais payés par la société (billets d’avion en 1ère classe, hébergement à l’hôtel, déplacements…). Encore une fois, sincèrement j’étais intrigué par sa demande. Puis, je me suis dit que c’était une marque de considération, qu’il attendait de ma part une analyse sur les trois dernières années, l’examen de l’état du passif, l’analyse des bilans.
Mais en rentrant chez moi je suis allé consulter mon père, le Gaon Hatsadik Rav Nissim Amsellem zatsal, qui m’a donné sa bénédiction pour le succès de cette mission. Monsieur Lévy accompagné de Monsieur Szegfi, directeur financier, sont venus m’accueillir à mon arrivée à l'aéroport en Israël. De là, nous sommes allés à l’hôtel qui avait été réservé à ma demande à Talpiot près d’une Yéshiva, pour me permettre de faire mes Tefilot avec minyan. J’y ai déposé mes valises avant de nous rendre à l’usine.
J’ai été présenté à toute la direction puis je me suis installé au bureau qui m’avait été affecté. J’ai visité l’usine et ai rencontré le personnel, cette journée est très vite passée, puis je suis rentré à l’hôtel vers 18 heures. Le lendemain matin, la direction m’a proposé de faire « une petite balade touristique » dans une limousine, accompagné d’un guide. Après les avoir remerciés pour cette délicate attention, j’ai décliné leur proposition pour me mettre tout de suite au travail.
J’ai examiné pendant dix jours ouvrables tous les documents remis, comptes actifs/passifs, immobilisations, comptes de trésorerie, justificatifs de l’affectation des subventions substantielles reçues de la maison-mère et du gouvernement israélien. Je constatais que la situation était très grave et qu’on allait vraiment vers un licenciement de 700 personnes sur 1 200 travailleurs. Je n’en dormais pas de la nuit sachant très bien qu’en France ils travaillaient déjà à ce licenciement et que le président n’attendait que mon rapport pour valider, ou non, cette décision.
Mais plus j’examinais les documents, plus le licenciement était inéluctable… C’était mathématique et il me fallait dire la vérité ! Après ces dix jours de travail intensif, à la fin d’une nouvelle journée de travail, le lendemain vers 18 heures, j’ai fait commander par la direction une voiture pour aller à Ashdod. Il me fallait rencontrer Sidna Baba Méir, le grand Admour, le fils de Sidna Baba Salé. Je lui ai exprimé mon inquiétude et mon anxiété concernant cette affaire... J'espérais vivement bénéficier de sa sagesse à travers ses conseils, mais mon attente la plus profonde résidait dans la réception de sa Bérakha (bénédiction).
Le Tsadik était très content de ma visite et me demandait tout de suite des nouvelles de mon père, qui était sa "'Havrouta" pendant plusieurs années ('Havrouta : étude dela Torah en binôme : l'étude du Talmud se fait traditionnellement en compagnie d’un partenaire, ce qui leur permet de poser mutuellement des questions, de débattre des idées et de renforcer leur compréhension des textes sacrés à travers la discussion). Le Tsadik m’a dit qu’on allait d’abord dîner ensemble, et surtout de ne pas m’inquiéter pour la suite des évènements à l’usine. Il a mis sa main sur son front deux, trois minutes, puis m’a conseillé de, bien sûr, toujours dire la vérité, de faire mon rapport normalement au vu des documents que j’avais examinés, et que tout allait s’arranger.
הצדיק גוזר והקב"ה מקיים
Le Tsadik décrète et le Maître du monde accomplit.
וְתִגְזַר אֹמֶר וְיָקָם לָךְ, וְעַל דְּרָכֶיךָ נָגַהּ אוֹר (איוב כ"ב:כ"ח)
Tu décideras d'une chose, et elle se réalisera pour toi, et la lumière brillera sur tes chemins.
J’ai alors poussé un soupir de soulagement parce que j’étais vraiment très inquiet à l’idée de priver 700 personnes et leurs familles d’un salaire, juste après la guerre de Kippour, le pays étant déjà en récession économique… J’ai pris congé du Tsadik et suis rentré en taxi sur Jérusalem, apaisé. Le lendemain je terminais mon travail à Beit Shemesh.
De retour en France, j’ai mis au propre et fais dactylographier mon rapport à l’attention du Président (une trentaine de lignes, comme il le souhaitait), à l’attention de la Direction Générale (une synthèse financière détaillée, validée étape par étape par la direction générale de Beit Shemesh lorsque j’étais en mission sur place).
À chaque moment, j’étais confiant dans la Bérakha du Tsadik.
J’ai remis mon rapport au président, avec envoi au préalable d’un exemplaire transmis par télex à la Direction de Beit Shemesh pour information. Les rumeurs de couloirs persistaient, la direction générale -appuyée par les syndicats- était sur le point de mettre à exécution un plan de licenciement.
Le lendemain matin, le président m’appelait pour me dire qu’il avait pris en considération mon rapport et m’annonçait qu’il allait convoquer un Conseil d’administration la semaine d’après. Seraient également invités à participer à cette réunion extraordinaire les membres de la Direction Générale de Beit Shemesh et il me demandait de leur réserver des repas-casher, ce que je fis auprès du boucher-traiteur de Pau que je connaissais bien.
Lors de ce Conseil d’administration, la fille du PDG, vice-rrésidente de l'entreprise, a annoncé ce qui suit :
1. Annulation du plan de licenciement.
2. Examen avec le gouvernement israélien de l’obtention de nouvelles subventions.
3. Envoi à la filiale de Beit Shemesh d’une assistance technique et financière.
Le directeur général de la société-mère, qui était foncièrement anti-israélien et ne souhaitait plus renforcer notre filiale de Beit Shemesh, s’est incliné devant ces annonces.
Ces décisions ont donc été votées à l’unanimité.
De plus, je dois souligner que :
- L’ardeur des syndicats, qui étaient foncièrement opposés à tout nouveau soutien à notre filiale de Beit Shemesh prétextant que l’on enlevait du travail en France pour le réaliser en Israël, a totalement disparu.
- Le Conseil d’administration a voté le transfert, en sous-traitance à notre filiale de Beit Shemesh, de gros projets de fabrication (dont je ne peux rien révéler encore aujourd’hui), ce qui a eu pour effet de gonfler leur carnet de commandes et a apporté une bouffée d’oxygène tant attendue. Ceci bien entendu avec toute l’assistance technique et financière nécessaires.
Baroukh Hachem ! Les Bérakhot du Grand Tsadik Baba Méir zatsal ont largement porté leurs fruits et tout est, en effet, rentré dans l’ordre.
Mizmor Létoda !
Puisse Hachem, par le zékhout de ce grand Tsadik, tous nous accompagner dans l'ensemble de nos actions, en tout temps et en tout lieu jusqu’à la venue Bérahamim de notre Rédempteur pour la délivrance définitive du Am Israël. AMEN VÉAMEN.
Cette histoire nous montre la force de la prière des grands Sages d’Israël tels Sidna Baba Meir zatsal qui, grâce à sa Sainteté, et de par ses « interventions », a accompli des milliers de miracles. Aujourd'hui encore je sais que, par son Mérite, il continue à protéger tout le Peuple d'Israël, l’accompagnant dans toutes ses actions. Depuis le départ de ce grand Tsadik, une veilleuse est allumée en permanence chez moi. Je continue à évoquer ce grand Saint dans mes prières, et quand j’ai besoin d’aide, grâce à D. par le mérite de ce Saint grand Tsadik, je suis exaucé.
Chers amis, chers lecteurs,
Je vous recommande humblement de toujours penser à ce passouk, ce verset :
אין לנו להישען אלא על אבינו שבשמים
"Nous n'avons d'autre appui que notre Père qui est aux Cieux", pour tout ce qui concerne vos affaires spirituelles et matérielles. Bien évidemment, il faut faire hichtadlout (entreprendre par nous-mêmes des choses), mais toujours avoir confiance et vous appuyer sur notre Père, notre Créateur.
Vous aurez Beézrat Hachem, une grande réussite dans toutes vos actions.
Vous ressentirez vous même la proximité du Maître du monde !
Raphaël AMSELLEM
Nous vous proposons la lecture d'un article sur la vie et la hiloula de Baba Méir ►Cliquez Ici
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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