Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson zatsal : une vie au service du peuple juif
Chaque année, le 3 Tamouz, nous célébrons sa Hiloula. Le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson, septième héritier de la dynastie du 'Hassidisme Habad-Loubavitch, est considéré comme étant la personnalité juive la plus phénoménale des temps modernes et fut sans conteste l'un des rabbins les plus influents du judaïsme contemporain. Cette reconnaissance ne concerne pas seulement ses disciples, mais l'ensemble du monde juif et même au-delà.
Comme au temps de Rabbi Israël Baal Chem Tov, et du premier Rabbi de Loubavitch, Rabbi Chnéour-Zalman, Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson est adulé par ses disciples. Certains voient même en lui la révélation du Machia’h.
Mais qui était vraiment le Rabbi, quel fut son parcours, quelles épreuves il dut traverser, et quels exploits il accomplit : en voici le récit, qui demeure un bien modeste aperçu face à une vie incroyable et une œuvre unique.
Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson zatsal : Ilouy de naissance
Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson naquit le 11 Nissan 5662 (18 avril 1902) à Nikolaïev, en Ukraine, alors sous l'Empire russe. Son père, Rabbi Levi Its'hak Schneerson, était un éminent kabbaliste et talmudiste, arrière-petit-fils du troisième Rabbi de Loubavitch, le Tzemach Tzedek. C'est d'ailleurs en mémoire de ce dernier que le prénom Mena'hem Mendel fut donné au futur Rabbi. Sa mère, la Rabbanit 'Hanna Schneerson, était une femme d'une sagesse et d'une force d'esprit exceptionnelles, descendante de la lignée du Rav Meïr Chlomo Yanovski, grand rabbin de Nikolaïev.
Dès son plus jeune âge, le futur Rabbi de Loubavitch manifesta une intelligence remarquable. Enfant, il passait des heures à écouter les conversations érudites de son père. À l'âge de cinq ans, lorsque la famille s'installa à Yekatrinoslav où son père devint Grand Rabbin, Mena'hem Mendel grandit dans une atmosphère d'étude et de responsabilité communautaire. Son premier professeur, Zalman Vilenkin, renonça à lui enseigner lorsque l'enfant atteignit onze ans, le déclarant au-delà de son niveau. Son père prit alors personnellement en charge son éducation, lui enseignant le Talmud, les Richonim et la Kabbale.
Il poursuivit ses études de Torah avec son père jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Dans une lettre écrite bien des années plus tard, il se remémorait ses lectures de jeunesse : les écrits du Rambam, du Maharal et d’autres grands Tsadikim, ainsi que les enseignements hassidiques de ses ancêtres et les discours de son père.
Reconnu comme un enfant prodige doté d'une mémoire phénoménale, le jeune Mena'hem Mendel se révéla également doué dans l'étude talmudique et kabbalistique. Parallèlement, il réussit les examens en tant qu'étudiant externe de l'école soviétique locale. Considéré comme un illouy - jeune génie de la Torah -, il maîtrisait à l'âge de dix-sept ans l'ensemble du Talmud avec ses quelque 5 422 pages et tous ses premiers commentaires. Cette maîtrise précoce du corpus talmudique constituait un véritable exploit, le Talmud, avec ses discussions complexes et ses raisonnements subtils, demandant généralement des décennies d'étude pour être pleinement appréhendé.
Des études académiques
Contrairement à la plupart des Maîtres hassidiques, le futur Rabbi acquit également une solide formation scientifique en parallèle de son étude de la Torah. Après avoir quitté l'Union soviétique en 1927, il étudia brièvement à Berlin avant de s'installer à Paris, où il suivit des cours d'ingénierie électrique et de mathématiques avancées à l'École spéciale des travaux publics (ESTP). Il fréquenta simultanément la Sorbonne, notamment pour obtenir le droit de rester en France avec son épouse. Polyglotte, le jeune Mena'hem Mendel maîtrise couramment le yiddish, l'hébreu, le russe, le français, l'allemand, l'anglais et l'italien, tout en comprenant l'araméen babylonien.
Pense bien et tout ira bien
Cette même période fut toutefois éprouvante au niveau familial : son père fut arrêté par le NKVD en 1939 et exilé au Kazakhstan. Malgré ces conditions extrêmes, Rabbi Levi Its'hak continua à rédiger des commentaires kabbalistiques, utilisant une encre que son épouse lui fabriquait artisanalement. Leur fils publiera plus tard ces manuscrits précieux, véritables témoignages de leur ténacité spirituelle face à l'adversité. Dans une lettre adressée au Président israélien Its'hak Ben-Zvi, le Rabbi confiera que dès l'enfance, il imaginait une rédemption si profonde qu'elle révélerait le sens même de la souffrance - vision qui prenait sans doute une résonance particulière au regard des épreuves traversées par ses parents. “Pense bien et tout ira bien” disait, et plus tard, il confiera à un proche que sans cette philosophie, il n’aurait pas survécu.
La rabbanit ‘Haya Mouchka
Le 14 Kislev 5689 (novembre 1928), Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson épousa la Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson (1901-1988), fille du sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its'hak Schneerson zatsal. Le mariage fut célébré à Varsovie, en Pologne, dans la yéchiva Loubavitch de la ville.
Cette union revêtit une dimension exceptionnelle pour la communauté hassidique. Des milliers de juifs se rassemblèrent à la gare de Varsovie pour accueillir le père de la mariée et sa famille, témoignant de l'immense respect dont jouissait Rabbi Yossef Its'hak, déjà reconnu mondialement pour son combat héroïque en faveur des juifs soviétiques. Le mariage attira des milliers de ‘hassidim venus de toute la Pologne, de Lituanie et de Russie. Malheureusement, les parents du marié, Rabbi Lévi Its'hak et la Rabbanit 'Hanna Schneerson, ne purent quitter l'URSS pour assister à la cérémonie, les autorités soviétiques leur ayant refusé l'autorisation de sortie. Ils célébrèrent néanmoins le mariage depuis leur domicile, partageant à distance cette joie familiale malgré les contraintes politiques.
Les fiançailles avaient été arrangées longtemps auparavant, Chaya Mouchka étant déjà fiancée à Rabbi Mena'hem Mendel depuis 1923, mais la cérémonie avait été retardée en raison de l'arrestation et de l'emprisonnement du père de la mariée par les autorités soviétiques. ‘Haya Mouchka, cousine éloignée de son époux, était née le 25 Adar 5661 (16 mars 1901) à Babinovichi, près de Loubavitch, et portait le nom de l'épouse du troisième Rabbi de Loubavitch. Leur union demeura sans enfants, ce qui ne fit que renforcer l'engagement du Rabbi envers la communauté juive dans son ensemble, qu'il considérait comme sa véritable famille spirituelle. La Rabbanit ‘Haya Mouchka décéda le 10 février 1988, laissant derrière elle l'héritage d'une femme d'une modestie et d'une dignité exceptionnelles, qui avait accompagné son époux dans sa mission mondiale.
De Berlin, Paris, Lisbonne, au 770 à Brooklyn
Après un séjour à Berlin, Mena'hem Mendel Schneerson s’installe à Paris en 1933. Il poursuit alors des études universitaires, tout en se consacrant à l’écriture et à la diffusion des enseignements de son beau-père, le Rabbi Yossef Its'hak Schneerson, alors Rabbin du mouvement ‘Habad-Loubavitch. À Berlin, il suit notamment les cours du physicien Erwin Schrödinger, l’une des figures majeures de la mécanique quantique. Parallèlement, il entretient une correspondance halakhique soutenue avec plusieurs des plus grands décisionnaires de l’époque, dont le Gaon de Rogatchov (Rabbi Yossef Rosen) et le Rav Yé’hiel Yaakov Weinberg, auteur des Sridei Ech.
À Paris, il donne des cours de Torah à l’oratoire de la rue des Rosiers, tout en poursuivant des études d’ingénierie à l’Institut des Hautes Études. Il s’investit aussi activement dans le soutien aux réfugiés juifs fuyant les persécutions nazies. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le couple Schneerson se trouve encore à Paris. Les années 1940-1941 sont particulièrement périlleuses : confrontés à l’occupation allemande, ils doivent fuir précipitamment. Leur itinéraire passe par Vichy, puis Nice, avant de rejoindre Lisbonne, où ils embarquent in extremis, en juin 1941, à bord du dernier navire quittant l’Europe pour les États-Unis. Ce départ fut rendu possible grâce à une mobilisation internationale incluant proches, amis et diplomates — notamment l’aide décisive de Hiram Bingham IV et de Rabbi Hillel Zaltzman.
À leur arrivée à New York, le Rabbi retrouve son beau-père, réfugié aux États-Unis depuis 1940 et installé au quartier général de Loubavitch, au 770 Eastern Parkway, à Brooklyn. Le Rabbi y vivra jusqu’à la fin de sa vie. Dès son arrivée, il prend la direction des départements éducatif et éditorial du mouvement ‘Habad-Loubavitch. Il supervise notamment l’édition et la publication des écrits de son beau-père, s’attachant à en assurer une diffusion rigoureuse, tant sur le fond que sur la forme. Ce travail rédactionnel, exigeant et discret, jette les bases du rayonnement intellectuel du mouvement Loubavitch en Amérique.
Contrairement à l’Europe, où les communautés juives étaient souvent très fermées et strictes, l’Amérique posait de nouveaux défis : l’attrait de l’assimilation, la montée du sécularisme et l’éclatement des structures communautaires. Le Rabbi observe alors attentivement la manière dont son beau-père s’efforce d’adapter le message hassidique à cette réalité nouvelle. Création d’institutions éducatives, envoi d’émissaires, campagnes de sensibilisation à la pratique juive : une dynamique missionnaire se met en place pour maintenir vivante la flamme du judaïsme dans un monde en mutation.
Rabbi Mena'hem Mendel : le nouveau Rabbi de Loubavitch
À la mort de son beau-père, le 10 Chevat 5710 (1950), les ‘hassidim reconnaissent spontanément en Rabbi Mena'hem Mendel son successeur légitime. Pourtant, il refuse d’assumer ce rôle pendant près d’un an, manifestant une grande humilité et une certaine réticence à occuper une position d’autorité aussi importante.
Ce n’est que le 10 Chevat 5711 (1951), à l’occasion du premier yahrzeit (anniversaire de décès) du Rabbi précédent, qu’il accepte officiellement la direction du mouvement. Il inaugure alors son nouveau statut par un maamar (discours hassidique) intitulé Bati légani « Je suis venu dans Mon jardin », verset tiré du Cantique des Cantiques. Dans ce texte fondateur, il développe la vision d’un monde matériel comme lieu d’accueil de la Présence divine, réaffirmant la mission spirituelle de chaque Juif : faire descendre la sainteté dans le quotidien concret, et transformer la réalité terrestre en demeure pour le Divin.
Rabbi Mena'hem Mendel - un Rabbin universel
Sous l'impulsion du Rabbi Mena'hem Mendel Schneerson, le mouvement Loubavitch connut une transformation révolutionnaire qui le propulsa d'un petit groupe hassidique, presque anéanti par la Shoah, vers l'un des mouvements les plus influents du judaïsme religieux, avec un réseau international de plus de 5 000 centres éducatifs et sociaux.
Sa stratégie était radicalement novatrice : plutôt que d'attendre que les Juifs viennent à lui, il envoya ses émissaires (Chli’him) aux quatre coins du monde pour atteindre chaque Juif, quelle que soit sa situation géographique ou spirituelle. Cette approche prosélyte, inspirée de l'enseignement du Baal Chem Tov selon lequel "là où se trouve un Juif, là se trouve son âme", transforma radicalement la portée du mouvement Habad.
Le Rabbi puisa son programme dans un verset de Béréchit (28,14) qu'il relit comme une mission universelle : « Oufaratsta – tu te répandras à l'ouest, à l'est, au nord et au sud. » Ces émissaires – jeunes couples, érudits, étudiants – reçurent une mission claire : allumer la lumière du judaïsme là où elle semblait éteinte, enseigner la Torah, allumer des bougies de Chabbat, construire des mikvaot, ouvrir des écoles.
Là où se trouve un Juif, là se trouve son âme…
Un de ses enseignements fondamentaux était que chaque Juif, indépendamment de son niveau d'observance, possède une âme divine inaltérable. Cette vision optimiste de la nature humaine l'amena à développer des programmes de proximité révolutionnaires : les antennes Beth Habad sur les campus universitaires, les centres communautaires dans les villes du monde entier, créant une nouvelle forme d'engagement juif adapté à la modernité.
Beth ‘Habad : un réseau mondial unique
Les résultats de cette vision furent spectaculaires. Aujourd'hui, près de 5000 familles d'émissaires Loubavitch opèrent dans 100 pays et territoires, du Montana à l'Argentine, du Maroc au Japon. Chaque semaine, en moyenne deux nouveaux couples partent en mission, ajoutant à leur nombre dans un rythme constant. Avec 1 000 centres et plus de 3500 institutions, le mouvement Loubavitch revendique le plus large réseau de synagogues.
Le Rabbi ne fonda pas une cour traditionnelle, il ne chercha pas à attirer à lui, mais à envoyer au loin. Son approche ne se centrait pas sur sa propre personne, mais sur l'autonomisation des autres, ce qui révolutionna l'organisation hassidique traditionnelle.
Les billets de 1 dollar du Rabbi
Lorsque deux personnes se rencontrent, elles doivent penser au bien d’une troisième…
À partir de 1986, Rabbi Mena’hem Mendel institue les rencontres du dimanche : des milliers de personnes défilent devant lui, de toutes origines, confessions ou statuts sociaux. À chacun, il offre un billet d’un dollar pour la Tsédaka. Le concept étant : « Lorsque deux personnes se rencontrent, elles doivent penser au bien d’une troisième. »
Ces rendez-vous, d’abord confidentiels, deviennent rapidement un phénomène. Le Rabbi, alors âgé de plus de 80 ans, reste debout pendant des heures, sans manger, sans interrompre le flux. On rapporte que lors de l’une de ces longues sessions, un visiteur lui demanda : « Rabbi, comment tenez-vous ainsi ? » Il répondit : « Chaque personne est un diamant. Peut-on se fatiguer en recevant des diamants ? »
Des personnalités du monde entier s’y rendent : journalistes, diplomates, enfants, personnes en détresse. Certains repartent bouleversés par un regard, une bénédiction, ou un mot adressé dans leur langue maternelle. Le Rabbi répond avec la même attention à chacun, parfois en hébreu, en yiddish, en français ou en anglais, selon l’origine du visiteur. Chaque individu représente pour lui une mission unique.
C’est aussi pour cette raison qu’il prend un soin particulier à répondre à chacune des milliers de lettres qui lui sont adressées. Ses réponses, on en compte plus de 300 000, ont été publiées dans 30 volumes ! Elles sont souvent des chefs-d’œuvre d’écoute et de précision. Il répond aux questions d’ingénieurs, de dirigeants politiques, de jeunes filles en détresse, de grands Rabbins ou de juifs assimilés, avec la même attention, la même précision et le même amour envers chacun. Il les encourage, les questionne, les pousse à dépasser leurs limites.
L’enseignement du Rabbi
Ne demande pas si tu es prêt. Demande-toi ce que tu dois faire…
Le Rabbi exige de ses disciples un engagement sans relâche. Il insiste sur l’étude quotidienne du ‘Houmach, du Tanya, des lois du Rambam, et de la ‘Hassidout. Mais il n’impose jamais. Il convainc, il inspire, il éveille. Lui-même ne dort jamais durant les 24 heures du Chabbat, afin de ne pas désacraliser la sainteté de ce jour. Le Rabbi se distingue aussi par sa compréhension du monde moderne qu’au lieu de rejeter, il propose d’utiliser au profit de la Torah. Les sciences, les technologies, les systèmes économiques modernes sont pour lui des instruments que D. a mis à disposition de l’humanité – à condition qu’ils soient orientés vers le bien. Il voit dans l’ère numérique une opportunité pour la diffusion universelle de la Torah.
Il soutient l’usage des médias pour faire le bien. En 1960, il encourage une émission radio juive, puis la retransmission par satellite des farbrenguens, les grands rassemblements ‘hassidiques. Il en supervise le contenu, et déclare en 1968 : « La radio porte la voix humaine jusqu’aux confins de la terre. Utilisez-la pour dire des paroles qui viennent du cœur. »
Le corpus des enseignements du Rabbi est gigantesque : plus de 300 volumes publiés, mêlant discours (si’hot), articles (maamarim), lettres, annotations talmudiques et halakhiques. Il commente chaque fête, chaque paracha, chaque événement du calendrier juif, mais aussi l’actualité mondiale, les guerres, les crises politiques ou économiques. À chaque fois, il relie l’événement à un enseignement profond de la Torah. Il entretiendra une longue correspondance avec le Rav Hacohen Kook, alors Grand Rabbin d’Israël. Lors de leur unique rencontre, le Rabbi a demandé au Rav Kook, étant Cohen, de le bénir, mais le Rav Kook a refusé par modestie, promettant de penser au Rabbi au Mur Occidental. Il expliqua plus tard son refus de bénir le Rabbi en comparant sa grandeur à celle de Moïse, après laquelle la bénédiction des Cohanim n'est plus nécessaire.
Machia’h maintenant !
À la veille de la guerre du Golfe, alors que le monde craint une attaque chimique sur Israël, il affirme : « Israël ne sera pas touché. La guerre s’achèvera à Pourim. » Cette prophétie, comme d’autres, se réalisa...
Le Rabbi enseigne que le monde entre dans une nouvelle étape : le seuil de la Rédemption. Il appelle à diffuser les sept lois noa’hides aux nations. Il fonde Tsvaot Hachem (Les armées de D.) pour éduquer les enfants aux Mitsvot dans la joie.
Sur le plan messianique, le Rabbi développe une approche radicale : pour lui, le monde est prêt à accueillir la Délivrance, et c’est à l’homme d’accélérer cette venue par ses actions, ses mitsvot, et sa conscience. Ce message, parfois mal compris, donne lieu à des dérives dans les années 1990, lorsqu’une partie de ses disciples commence à croire qu’il est lui-même le Messie. Le Rabbi, sans jamais encourager ouvertement ces déclarations, ne les désavoue pas non plus. Ce flou, jusqu’à aujourd’hui, reste un point de tension entre ses partisans et le reste du monde orthodoxe. Ce qui fera dire au Rav Léon Ashkenazi z”l, que “la ‘hassidout Loubavitch est la secte qui se rapproche le plus du judaïsme”...
Les dernières années du Rabbi de Loubavitch
J’ai fait tout ce que je peux. À vous maintenant d’achever l’œuvre…
À partir de 1992, le Rabbi, déjà affaibli physiquement, subit une attaque cérébrale qui le laisse sans parole, bien qu’il reste conscient. Il continue à apparaître en public, assis, parfois souriant, écoutant les chants et les discours, participant d’un geste, d’un sourire. Cette période est interprétée comme un signe mystique chez ses disciples, qui voient dans cette absence de parole un dévoilement messianique.
Le Rabbi quittera ce monde le 3 Tamouz 5754 (12 juin 1994), sans avoir nommé de successeur. Il est enterré au Ohel, à Queens, où repose également son beau-père. Des milliers de juifs assisteront à son enterrement et continueront à se rendre chaque année sur sa tombe, le Ohel, pour demander que ses bénédictions les accompagnent encore.
Où que tu sois, fais briller la lumière !
« Là où tu es, fais briller la lumière », avait-il coutume de dire. Aujourd’hui, plus de 4 600 institutions dans le monde, des milliers d’écoles, de centres communautaires, de synagogues et de mikvaot (bains rituels) dans le monde entier portent la marque du Rabbi.
Et des milliers de cœurs où il aura allumé sa flamme témoignent de cette lumière. Il crut en l’humanité quand beaucoup s’en détournaient. Il œuvra sans relâche à ramener chaque juif à sa source. Il laissa derrière lui non pas une succession, mais une responsabilité : être soi-même une lumière.
Que son souvenir soit source de bénédictions pour tout le peuple d’Israël.
Tsidkat-Eliaou marquera ce jour par une journée d’étude au Kollel Chaaré Nissim situé dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.
À l'occasion de la Hiloula de ce grand Tsadik, Tsidkat-Eliaou vous invite à allumer une veilleuse, à sa sainte mémoire, à lire quelques psaumes de Téhilim (si possible ) et à prier pour le Am Israël !
Puis, récitez la formule ci-après :
Zékhouto taguen alénou véal kol Israël, Amen.
Le Tsadik priera pour vous.
Vous pouvez également associer vos prières à la noble et grande mitsva de la Tsédaka et nos Rabbanim vous bénirons dans la synagogue Baba Salé - Chaaré Nissim de Jérusalem.
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Prochaines dates de la Hiloula du Rabbi de Loubavitch, Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson zatsal
2026 ► 18 juin
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Paru au Journal Officiel du 01/1990
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