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Les grands mérites de la Tsédaka
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Les grands mérites de la Tsédaka

La tête au Paradis et les pieds en Enfer.

Chacun sait que Rabbi Joseph Shaoul Nathanson de Lemberg était le plus grand érudit de sa génération. Ses connaissances en Tora étaient inégalées si bien que les grands Sages de la Loi et leurs étudiants venaient du monde entier pour apprendre auprès de lui. Un jour un schlepper, un pauvre mendiant est venu dans sa maison d’étude le rencontrer, pour rencontrer le Rabbi.
Rabbi Joseph Shaoul l’a reconnu immédiatement : « Ephraïm ! Qu’est-ce qui t’arrive ? J’avais entendu dire que tu étais très riche ! » Ephraïm avait été l’ami le plus proche et le compagnon d’études de Rabbi Joseph Shaoul dans leur ville natale. Ils avaient étudié ensemble jusqu’à ce que les deux amis se marient. Ephraïm s’était marié à la fille d’un multimillionnaire d’une ville lointaine et Rabbi Joseph Shaoul n’avait, tout le temps, entendu que de bonnes nouvelles de son ami. Mais maintenant devant lui Ephraïm était de toute évidence très abattu. 

« Qu’est-ce qui m’arrive ? Ne me le demande même pas ! J’ai perdu tout mon argent et je n’ai rien pour le mariage de ma fille. J’ai pensé que peut-être tu pourrais m’aider à trouver deux mille roubles pour la dot. » Rabbi Joseph Shaoul lui a répondu : « J’ai le cœur brisé pour toi Ephraïm et du fond du cœur je ne te souhaite que du bien. Mais il y a tant de pauvres qui viennent à Lemberg solliciter mon aide et je ne peux pas collecter de l’argent pour quelqu’un en particulier sinon je serais obligé de collecter pour tout le monde. S’il te plaît, Ephraïm, ne me regarde pas ainsi. Je te bénis pour que puisses te procurer les deux milles roubles, mais je ne peux pas aller collecter l’argent moi-même ! » « Pour toi, cela ne fait pas de différence que je ne sois pas un étranger ? As-tu oublié combien de fois tu m‘as dit que nous resterons bons amis pour la vie ? » « Tu as raison. Laisse-moi quelques jours pour essayer de te procurer cet argent. Je vais aller parler moi-même à un certain nombre de personnes de la communauté. »

Cette nuit-là, Rabbi Joseph Shaoul est allé chez l’homme le plus riche de la ville en vue d’obtenir l’argent pour la dot. Comme il montait les escaliers, la porte s’est ouverte et Ephraïm est sorti en comptant de l’argent. « Combien as-tu reçu ? »  lui  a demandé le Rebbé. « Quinze roubles. » « Je ne comprends pas. Je suis venu ici pour t’obtenir deux mille roubles d’un coup. Et toi tu me précèdes pour recevoir quinze roubles de misère ? » Ephraïm le regarda d’un œil interrogateur : «  Merci beaucoup, tu fais ce que tu peux et je fais ce que je peux. Nous parlerons plus tard. » En passant la porte pour demander au propriétaire de la maison d’aider à doter une pauvre fiancée, il ne put s’empêcher de se sentir nerveux et ennuyé pour son ami. Et comme il n’avait réussi à collecter que la moitié de la somme requise, la nuit suivante il a réorganisé son emploi du temps pour pouvoir aller chez un autre grand donateur potentiel. Mais quand il est arrivé, Ephraïm l’avait déjà devancé. « Ephraïm ! Toi ici encore, et tu ramasses aussi de l’argent ! Je t’ai déjà dit que je prends sur moi de t’obtenir l’argent de la dot. Combien as-tu obtenu ? » « Vingt-cinq roubles. » « Penses-tu vraiment que cela a un sens de me demander de t’aider à collecter deux mille roubles alors que tu sabotes à chaque fois tous mes efforts pour y arriver ? » Ce à quoi Ephraïm lui a encore répondu : « Mon ami, fais ce que tu peux et je ferai ce que je peux. » Bien évidemment, cette histoire a une fin incroyable !

En fait, collecter la totalité de l’argent s’est avéré bien plus difficile que ce que le Rabbi imaginait. Il a dû solliciter un grand nombre de donateurs et, en plus, il devait avoir à faire avec Ephraïm presque partout où il allait… Mais Rabbi Joseph Shaoul a quand même réussi à rassembler les deux mille roubles.


Le jeudi soir, au moment qu’il avait convenu avec Ephraïm, il l’attendit dans le Beit HaMidrash mais le temps passait et il ne venait pas. Il l’a attendu la plus grande partie de la nuit mais son ami n’est pas venu, ni cette nuit, ni après Shabbat. Une semaine passa et il n’était toujours pas là. Rabbi Joseph Shaoul était déchiré par ses remords : peut-être que leurs rencontres chez les donateurs avaient-elles été trop directes ? Peut-être avait-il heurté la sensibilité d’Ephraïm quand il lui avait dit qu’il ne voulait pas le voir autour de la maison d’un donateur potentiel quand lui, le Rebbé, devait venir collecter ? Il a donc envoyé son bedeau chercher Ephraïm dans chaque synagogue de la ville, mais il ne réussit pas à le retrouver. Le lendemain cependant quand Rabbi Joseph Shaoul alla au Beit HaMidrash, qui était là au coin de la rue quémandant de l’argent ? Ephraïm !  Il se précipita vers lui : « Ephraïm, pardonne-moi de t’avoir blessé, d’avoir heurté ta sensibilité. Laisse-moi te donner ton argent ! » Et il a mis sa main à la poche pour en sortir la bourse. 

Ephraïm l’a regardé attentivement et lui a dit : « Garde-le, je n’en ai pas vraiment besoin, je suis encore un homme très riche ! En vérité, je n’ai absolument rien perdu. »

 « C’est indigne ! Comment as-tu pu me demander de collecter tant d’argent alors que tu sais que j’ai d’autres choses à faire ? Cela va me mettre dans une situation très inconfortable vis-à-vis de ma communauté ! »

« Te souviens-tu, quand j’étais jeune marié, je t’ai écrit que ma femme ne pouvait pas avoir d’enfants. Je suis donc allé chez un grand Rebbé pour lui demander une bénédiction et je suis vite devenu son proche ‘Hassid. Pour moi, ce Rebbé, c’était le Saint des Saints, et j’ai eu le privilège d’être avec lui quand il a quitté ce monde. J’avais le cœur tellement brisé en réalisant qu’il allait mourir que je lui ai fait promettre de revenir le Shabbat  pour raconter ce qui s’est passé quand il a comparu devant la Cour Céleste.

Le premier vendredi soir, rien n’est arrivé. Mais le Shabbat  d’après, comme j’étais étendu sur mon lit, mon Rebbé m’est soudain apparu. Tout son corps était intact. Son visage avait une brillance magnifique qui irradiait d’un bout à l’autre du monde. Mais en m’approchant j’ai vu que bien que son corps était lumineux, saint, ses pieds étaient carbonisés. « Rebbé », m’exclamais-je, « Que vous est-il arrivé ? Pourquoi vos pieds sont-ils comme du charbon ? » « Ephraïm, j’ai fait beaucoup de bonnes actions dans ma vie mais je n’ai jamais marché pour aller donner une bénédiction à quelqu’un, je ne suis jamais sorti de mon chemin. » 

Quand j’ai entendu cela, j’ai bondi de mon lit. « Rebbé », m’exclamais-je, « Je vous le promets solennellement, je vais être vos pieds pendant deux ans ; je vais parcourir le monde pour ramasser de l’argent pour les pauvres, en votre nom ! » 

Et c’est ce que j’ai fait mon ami. Je ne l’ai pas fait seulement pour racheter mon Rebbé mais pour voir aussi si les autres Rebbés étaient différents. Et j’ai découvert qu’ils étaient  presque tous pareils. Des bénédictions ils peuvent en donner facilement, mais sortir et peiner pour être sûr qu’elles se réalisent plus ou moins tôt… jamais ! Puis, je suis venu à Lemberg, chez toi, mon vieil et cher ami, pour découvrir que toi aussi tu ne fais rien et alors j’ai insisté pour que tu me trouves cet argent pour réparer tes pieds avant qu’il ne soit trop tard. »

Je vous en supplie mes amis, maintenant que vous avez appris à marcher, n’arrêtez plus !


Histoire racontée par Rabbi Shlomo Carlebach, zal


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Message du Gaon Hatsadik Rav Nimm Amsellem zatsal sur la puissance de la Tsédaka.



 

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