ב"ה
Enseignement

À propos du troisième Temple

Le Zohar raconte qu'un philosophe non-juif vint trouver Rabbi Eliézère et lui dit : « J'ai trois questions à te poser :

La première concerne la reconstruction du Temple une troisième fois. Dans votre Torah, il est clairement indiqué qu'il ne devrait être construit que deux fois : "La gloire du dernier Temple sera plus grande que celle du premier' (Hagaï 2.9). Ce verset indique qu’il n’y aura que deux Temples. Puisque le deuxième a été détruit, comment pouvez-vous dire qu'il y en aura un troisième ?

La deuxième question concerne votre proximité privilégiée avec D. Vous prétendez que les autres nations sont loin de Lui et qu'Il les a rejetées. Cependant, quiconque est proche du Roi devrait être heureux et satisfait, ne connaître nulle souffrance ni difficulté ! Or nous voyons le contraire : vous vivez dans les souffrances, les persécutions, les tourments et les privations, bien davantage que toute autre nation. Nous jouissons de plus de bienfaits, de joie et de richesse que vous. Cela montre bien que nous sommes les plus proches du Roi et non vous.

Voici ma troisième question : vous dites que votre corps est fort et sain parce que vous ne mangez pas de viande non cachère. Or nous voyons le contraire : nous mangeons tout ce que nous désirons et nous sommes en bonne santé alors que vous êtes faibles et chétifs plus que tout autre peuple. C'est le signe que votre D. vous hait.

Et n'essayez pas de répondre à mes questions. Vous ne me fourniriez que des excuses. Je n'écouterai pas la moindre réponse que vous tenterez de me donner. »

Rabbi Eliézère se leva. Il fixa le philosophe d'un regard très courroucé car il refusait toute réponse. Le regard du Rav avait une telle force que le philosophe fut réduit à un tas d'os.

Rabbi Eliézère se mit ensuite à pleurer. Il cita le verset : « Eternel, notre Dieu, comme Ton Nom est puissant dans le monde entier » (Psaumes 8.2). « J'ai posé ces mêmes questions au prophète Elie et il m'a donné des réponses satisfaisantes. »

Lorsque les Israélites quittèrent l'Egypte, D. voulait les élever à un très haut degré de spiritualité et les rendre aussi saints que les anges. Il désirait construire un Temple de "Ses propres mains" si l'on peut s'exprimer ainsi, et leur faire descendre du ciel ce Temple tout construit.

C'est ce que Moché Rabbénou dit dans son cantique : "Tu les as amenés et leur a fait goûter la montagne de Ton héritage. Tu as établi un lieu pour Ta résidence. Tu as fait, Dieu, un sanctuaire. O Dieu, Tes mains l'ont établi."(15.17)

Lorsque les Israélites fabriquèrent le veau d'or, ils perdirent tout ce bien : cette génération décéda dans le désert. D. conduisit leurs descendants en Terre d'Israël où ils construisirent le Temple. Ce dernier, bâti par des hommes, ne dura pas et fut détruit.

A l'époque d'Ezra, les israélites construisirent le deuxième Temple qui fut également détruit à cause de leurs fautes. Le Roi Salomon dit 'Si Dieu ne construit pas le Temple, c'est en vain que les constructeurs peineront' (Psaumes 127.1).

Nous attendons toujours que se réalise la prophétie de Moché Rabbénou. Deux Temples doivent descendre du ciel entièrement construits : le Premier et le Deuxième. Il est prévu que le Premier Temple soit caché des yeux de l'humanité et entouré de nuées de gloire. Le Deuxième Temple sera révélé au monde entier dans une grande gloire et une splendeur impressionnantes. Tous verront le grand miracle réalisé par la main de D.

Tel est le sens de la prophétie : "La gloire du dernier Temple supérieure à celle du premier'."(Hagaï 2.9). Ici le prophète ne parle pas des Temples qui ont été détruits ; il fait allusion aux deux Temples construits par D. et destinés à descendre du ciel après la venue du Machiah. Ceux-ci existeront éternellement et ne seront pas livrés à la destruction.

Jérusalem elle-même sera reconstruite par D. et non par des mains humaines, comme il est écrit : "Je serai pour [Jérusalem] une muraille de feu tout autour." (Zacharie 2.9). Puisque la ville sainte sera reconstruite par D. et non par des humains, le Temple, résidence de Présence Divine, le sera à plus forte raison.

Quant à la deuxième question qu'a posée le philosophe, Elie répondit ainsi :

Il est vrai que nous sommes les plus proches de Dieu. Le Créateur a établi Israël comme le cœur au centre de tous les autres organes. De même qu'aucun membre ne peut survivre un instant sans le cœur, les nations ne peuvent survivre sans Israël. Jérusalem est, quant à elle, parmi toutes les villes, comme le cœur à l'intérieur du corps.

Toutefois, le cœur est le plus sensible des organes. En cas de blessure, il souffre le premier. Il est le siège de la sagesse et de la compréhension. Comparés à lui, les autres organes sont comme du bois, dépourvus de savoir et d'entendement. C'est donc seulement le cœur qui ressent la douleur. Ainsi, les Israélites ressentent-ils plus de souffrances que toutes les autres nations.

De plus, le cœur étant proche du cerveau, il possède la connaissance et l'intelligence. Ainsi Israël est proche de D. et les autres nations sont éloignées, comme les parties du corps autres que le cœur sont loin du cerveau.

A la troisième question que posa le philosophe, Elie répondit :

Le concept de résistance physique est lié à la réponse précédente. Israël représente le cœur des nations. Or le cœur est très sensible; il prend le meilleur de la nourriture absorbée par le corps. Seule la partie la plus pure de la nourriture, dépourvue de tout déchet, peut le pénétrer. Si cet organe recevait n'importe quelle alimentation, il tomberait malade à cause de sa grande sensibilité. Les autres parties du corps, par contre, peuvent absorber tous les aliments sans distinction.

Ainsi en est-il d'Israël, cœur des nations : si les Israélites mangent de la nourriture non cachère, ils tombent malades et s'affaiblissent.

Cependant, les autres nations, comme les autres parties du corps, ne sont pas affectées par ce qu'elles consomment. »

D'après le Zohar Hakadoch et le Méam Loez.

 

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