Parachat Miketz : l'interprétation des rêves
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QUELS SONT LES SUJETS TRAITÉS DANS PARACHAT MIKETZ ?
Une nuit, Pharaon, lui aussi, fait un rêve. Il demande qu’on lui trouve un sage pour le lui expliquer et c'est alors, seulement deux ans après sa libération, que l'échanson infidèle se souvient du jeune Yossef. On le fait venir. Yossef s'acquitte magistralement de sa tâche et se trouve aussitôt investi de la plus haute charge pour mener à bien la lutte contre l'effroyable disette dont il avait entrevu les signes précurseurs dans les rêves du Pharaon. Les événements se précipitent et après sept années d'abondance, la période de sécheresse commence. Grâce aux prévisions de Yossef , le pays est pourvu de tant de réserves qu'il peut même approvisionner les contrées voisines. C’est ainsi que Yaacov envoie ses fils en Égypte pour chercher de la nourriture. Présentés à Yossef qu'ils ne reconnaissent pas, ses frères sont soumis à un interrogatoire, et finalement accusés d'être des espions. Il demande comme preuve de leur loyauté qu'ils lui amènent leur jeune frère Binyamin que Yaacov a gardé auprès de lui. Chimon doit rester comme otage. Les frères partent, mais une ruse de Yossef les oblige à rebrousser chemin.
Source : La Torah Commentée
CHABBAT 'HANOUKA ET ROCH ‘HODECH
''Ce fut au bout de deux ans, Pharaon rêva ; voici, il se trouvait au-dessus du fleuve Nil'' (Béréchit, 41;1).
Ce verset marque le début de notre Sidra. Elle s'ouvre sur une nouvelle série de rêves, celle du Pharaon, le personnage le plus important de l'époque. Il tient entre ses mains le sort de centaines de milliers de personnes. Il est à la tête d'une superpuissance dont la caractéristique essentielle est d'être, en principe, à l'abri de toute crise économique. En effet, l'économie égyptienne est liée aux crues du Nil; or celles-ci ont lieu de façon déterminée, année après année, sans exception.
Et voici pourtant qu'il fait un rêve étrange qui l'inquiète au point de le tirer de son sommeil. Sept vaches grasses et sept vaches maigres ; celles-ci dévorent les vaches grasses sans prendre pour autant de l'embonpoint. Le rêve se répète une deuxième fois sous la forme de sept gros épis qui se font avaler par sept épis maigres.
Pharaon convoque tous ses devins. Ils lui expliquent qu'il aura sept filles et qu'elles mourront, ou qu'il conquerra sept provinces qu'il perdra par la suite. Mais toutes ces interprétations ne le satisfont pas, parce qu'il ressent au fond de lui-même que ces rêves ne le concernent pas en tant qu'individu, mais plutôt en tant que chef de gouvernement. Pourquoi les devins égyptiens n'ont-ils pas trouvé tous seuls la solution pourtant assez simple que propose Joseph, à savoir qu'il s'agit de sept années d'abondance suivies de sept années de famine ?
Parce qu'imaginer sept années de famine dépasse les possibilités d'un égyptien, habitué depuis si longtemps aux crues abondantes du Nil. Seul un homme de l'extérieur, un hébreu comme Yossef , qui raisonne d'une autre façon peut l'envisager. Yossef sait en effet que les lois de la Nature ne sont pas totalement immuables, qu'elles dépendent toujours de D., Créateur du monde et de ses lois. C'est pourquoi dans son interprétation, il dit à Pharaon (Béréchit, 41;25) : ''ce que D. pense faire, il l'a annoncé à Pharaon''. Elokim a la même valeur numérique que hatéva: la nature. Ce nom divin désigne le D. de la nature.
Pharaon a bien compris le message puisqu'il dit : ''Trouverons-nous un homme tel que celui-ci, animé de l'Esprit de D.?'' (Béréchit, 41;38).
Et au verset suivant : ''Puisque D. t'a révélé tout cela, nul n'est sage et intelligent comme toi''.
Ce passage clôt la série des rêves que l'on rencontre dans l'histoire de Yossef .
Yossef sombra dans le malheur à cause de ses rêves qui avaient provoqué la jalousie de ses frères. Mais il dut aussi sa prodigieuse ascension à des rêves : d'abord ceux des deux officiers de Pharaon qu'il décrypte avec succès; puis, ceux du Pharaon qu'il interprète avec brio.
Pourquoi le destin de Yossef, et donc celui du peuple juif, est-il lié à des rêves ? Et ce, jusque dans l'histoire récente : rappelez-vous la phrase de Théodore Herzl à propos du retour en Israël. Herzl, contemporain de Sigmund Freud, autrichien comme lui, père de la psychologie des rêves, ''Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve !''.
Peut-être pour nous indiquer que notre destin ou celui d'une nation ne dépend pas seulement de facteurs sociaux, économiques ou politiques. Il existe dans chaque vie, dans chaque destinée nationale, une part d'irrationnel qui influence notre destin. C'est d'ailleurs ce qu'est chargé de nous rappeler aussi le goral, le tirage au sort, qui désignait parmi les deux boucs, celui offert à D. et celui envoyé à Azazel, le jour de Kippour.
Le Talmud (Bérakhot 55b), se penche longuement sur le problème des rêves et de leur interprétation; on trouve dans ces passages certaines des règles que reprendra notamment Sigmund Freud.
Il est affirmé ainsi qu'il existe trois sortes de rêves. D'une part, les rêves suscités par le Cheïd, le démon; il s'agit des rêves ''impurs'' à caractère érotique le plus souvent. D'autre part, les rêves découlant des préoccupations que nous avons eues durant la journée. Quant à la troisième catégorie de rêves, ce sont ceux inspirés par un Malakh, un messager divin; ce sont les rêves d'inspiration prophétique. Les rêves de Yossef (ceux qu'il a faits à son propre sujet) appartiennent à cette catégorie, de même ceux du Pharaon au début de notre Sidra.
Le Maharcha, Rabbi Chémouel Edels, dans son commentaire, rapproche notre Guémara d'un autre texte (Bérakhot 3a), qui parle des trois veilles donc est composée la nuit. À la première veille, l'âne braie. Lors de la deuxième, les chiens aboient, hurlent à la mort. Quand à la troisième partie, c'est le moment où le bébé réclame le sein de sa mère et où la femme parle à son mari.
Ces trois veilles, dit-il, correspondent aux trois parties de l'homme. Au début de la nuit, lors de la première veille, l'homme rentre de son travail, fatigué et aspire au repos; ceci correspond à l'homme dans son côté matériel. Et c'est pourquoi le Talmud donne comme signe distinctif celui de l'âne qui braie. 'Hamor, on l'a vu, est synonyme de 'homer, la matière.
Lors de la deuxième veille, la plupart des gens sont endormis, seules les fonctions vitales essentielles de l'homme continuent à fonctionner, notamment la respiration, le roua'h et les fonctions psychologiques. C'est l'heure à laquelle les forces du mal ont libre cours et c'est pourquoi le Talmud donne comme signe de cette deuxième veille les chiens qui hurlent à la mort. Ce fut l'heure de la dixième plaie (la mort des premiers nés) ''au milieu de la nuit'', et que lit-on dans le texte ? (Chémot, 11;7). Les chiens n'ont pas aboyé contre les Bné Israël; on en déduit qu'habituellement à pareille heure, les chiens aboient.
Au cours de la troisième veille, l'homme est déjà reposé. Il est en état de semi-réveil. Ce sont les meilleures heures pour étudier ou prier, car on a l'esprit frais. C'est donc l'homme dans son côté ''intellectuel''. Et l'image de l'enfant qui tète ou de la femme qui parle à son mari, désigne, en langage symbolique : l'homme assoiffé de connaissances et la Communauté d'Israël (la femme) qui s'adresse à D. (le mari) dans la prière (elle ''parle'').
À ces trois veilles, dit le Maharcha, correspondent les trois sortes de rêves. Les rêves d'inspiration prophétique correspondent à la troisième veille, celle où l'homme a l'esprit frais et dispos, il est déjà en état d'éveil.
Le rêve à caractère érotique suscité par le Cheïd, le démon, se situe durant la deuxième veille, quand les forces psychologiques se libèrent, quand les barrages de la conscience sautent.
Enfin, le rêve découlant des préoccupations que nous avons eues durant la journée se situe durant la première partie de la nuit, car l'homme est encore ''perturbé'' par ce qu'il vient de vivre durant sa journée de travail.
Source : Grand Rabbin Alain Weil.
Pour bien commencer la journée, 5 minutes pour Hachem notre Roi Créateur
CHABBAT & PIKOUA'H NEFECH
Il est très important de savoir que les lois de Chabbat doivent être observées sauf dans le cas où la vie d’un être humain est en danger. Si une telle situation se présente, transgresser Chabbat devient une mitsva.
Choul’han Aroukh, Ora’h 'Haïm 328:2
Commentaire de Michna Béroura – Pikoua’h Néfèch :
l’obligation de sauver une vie le Chabbat. Quelqu’un qui rencontre une personne avec une maladie ou dans un état physique mettant sa vie en danger, a l’obligation de profaner le Chabbat pour lui. Celui qui agit rapidement est digne d’éloges… Michna Béroura : On prodiguera des soins médicaux comme il est écrit dans la Torah : « Et vous vivrez par les commandements » (Vayikra/Lévitique 18 :5), vous ne mourrez pas à cause d’eux (en les accomplissant.). Dans certains cas, Il est préférable de demander à l'avance l’avis d’une autorité rabbinique pour connaître les détails face à certains évènements. Par exemple pour une femme qui doit accoucher prochainement, et au cas où elle devrait le faire dans l'urgence, comment prendre la voiture, ou le taxi, pour l’accompagner à l’hôpital, etc.
Source : Olami
HANOUKA 2023 - 5784
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